A l’inverse lorsque ces situations sont désagréables, le ressenti est intense, il focalise l’attention et entrave nos systèmes de ressourcement. Ce on-off des états émotionnels est éprouvant et crée une trace mnésique qui aura tendance ensuite à favoriser des croyances, et un certain type de réactions comportementales associées.

Par exemple, si j’ai l’habitude de vivre des ruptures, je vais croire que je suis un chat noir, que le sort s’acharne, que je suis toujours celui ou celle qui tombe sur le ou la mauvaise relation, celui ou celle qu’on jette, dont on se sert,… et je vais conduire une attitude qui aura tendance à confirmer mes croyances. C’est un biais de confirmation, certes involontaire mais qui produit un effet jusqu’à la blessure émotionnelle et à l’auto-sabotage. On oublie que l’on est quelqu’un qui compte, quelqu’un de capable, d’utile et de valable, et que je peux garder espoir et sécurité en moi, en l’autre, en l’avenir.

Ce réseau d’informations, de pensées positives, n’est plus accessible, les expériences qui peuvent me le montrer sont lointaines, comme perdues. Je me cloisonne dans un schéma de pensées désagréables qui sont elles immédiatement accessibles. Peu à peu quelque chose en moi se clive, s’auto-handicape, et une partie de moi se met à croire que je suis comme ça, que c’est perdu.